Depuis les années 2010, certains chefs d’entreprise ayant subi des liquidations judiciaires se sont élevés pour souligner l’incurie de notre économie qui rejette les entrepreneurs, honnis du système économique d’alors, rejetés comme des parias !
Pourtant ces entrepreneurs français, contributeurs en terme fiscal et social pendant des décennies, ont courageusement relevé la tête en créant quelques associations pour aider les chefs d’entreprise en détresse.
C’est ainsi qu’en France on a commencé à parler de l’échec et à dédramatiser ce qui maintenant n’ est qu’ un accident, une épreuve…
Un portail regroupant certaines de ces associations a même été créé sous l’autorité de la ministre d’alors, chargée des PME et du numérique.
Aujourd’hui, le Covid 19 ravive de la façon la plus cruelle qui soit, les exclusions d’antan.
Les entrepreneurs en difficulté, déjà mis en réanimation par le biais de procédures judiciaires, pour certains d’entre eux, n’auront droit à rien, exclus des prêts de trésorerie parce que n’ayant plus de fonds propres, pas de bénéfice en 2019, exclus parce que « Zombies » (sic, un présentateur de Cnews)
Où est-elle cette solidarité qui n’aide que les nantis de fonds propres et de bénéfices redistribués en milliards pour certains ?…
Alors chers amis entrepreneurs, nous continuerons notre lutte, avec fort heureusement ceux qui n’ont cessé de nous tendre la main : l’Urssaf, les services fiscaux, les services territoriaux… Oui, quoiqu’ on en dise, ils font le job et nous les en remercions. Nous continuerons à nous battre pour vous et à faire passer inlassablement le message que les difficultés des entreprises sont comme le Covid19, quelques fois anodines, quelque fois graves, voire mortelles. Mais pour le Covid 19 on ne voit pas les soignants faire de différence entre leurs malades.
Notre président s’est engagé sur « pas de faillites » ! C’est sûr Monsieur le président, les faillites n’existent plus depuis bien des années, cela s’appelle maintenant « liquidations judiciaires »
L’entrepreneur est « liquidé », cela veut dire que l’on le tue ! Si les mots ont un sens il est grand temps d’en changer si nous voulons sauver nos emplois, notre économie, notre pays.
Bon courage à tous, bien solidairement vôtre,
Claudine PERY
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