L’URSSAF reçoit Claudine PERY pour une interview
Présidente Entraide et Entrepreneurs, Bordeaux
Claudine Pery, vous avez souhaité vous engager dans un partenariat avec l’Urssaf Aquitaine. Pouvez nous nous dire pour quelles raisons ?
« En 2018, avant la crise du covid, la mission que nous avions choisie d’assumer au sein de notre association d’aider les chefs d’entreprise en difficulté, était relativement innovante dans le domaine du bénévolat. Conscients qu’il nous fallait offrir les meilleurs gages de sécurité en termes de compétences, il nous est apparu, à double titre, essentiel de conclure ce 1er partenariat avec l’Urssaf afin de permettre aux entrepreneurs accompagnés en état de précarité financière (condition pour accéder à notre accompagnement gratuit) un appui logistique indispensable quand on sait que les toutes premières dettes que l’on trouve dans un bilan sont celles de l’Urssaf. Si nous n’intervenons pas sur ce point avec célérité et compréhension, la liquidation judiciaire est malheureusement inévitable.
En second lieu, l’image négative de l’Urssaf devait être modifiée et être vue comme un outil essentiel pour comprendre son importance dans la teneur de l’économie de notre pays »
Entreprendre est une belle aventure. Des difficultés peuvent intervenir, quels seraient vos conseils ?
« Il serait présomptueux de donner des conseils. Je préférerais le terme d’éclairage actif, à savoir dès qu’une projection de l’entreprise à 6 mois met celle-ci sous tension dangereuse, il faut se rapprocher immédiatement des structures permettant de soutenir ces moments difficiles et surtout de trouver facilement les solutions adaptées.Bien sûr, un accompagnement global tel que le propose E&E est plus que salutaire mais ce peut être aussi tout simplement tous les organismes sociaux, fiscaux, consulaires ou associatifs qui peuvent par capillarité aider l’entrepreneur dans sa difficulté.
Mais auparavant il faut dédramatiser les passages ponctuels de difficultés et se faire aider ce qui évitera l’effondrement ou le réveil trop tardif vers les solutions judicaires même si toutes ne désagrègent pas l’entreprise. Cela demeure des moments traumatisants pour tous les acteurs mis en cause.
Il faut donc considérer la difficulté comme une étape, éviter le déni, éviter les faux espoirs, regarder l’entreprise dans les yeux au jour le jour. Ce sera le meilleur gage de passer ces étapes avec apaisement »
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