Le déni- partie 1: causes et manifestations

 

Le déni se manifeste par une sorte de paralysie psychique, un gel de notre capacité à percevoir et à donner sens. C’est avant tout une stratégie inconsciente de défense qui mène à éviter, voir nier une part de notre réalité, à savoir celle qui nous concerne de très près, ou d’un peu moins près mais dont les répercussions vont se faire sentir, si ce n’est déjà fait.

Quelques exemples pour illustrer cette définition :

déni d’un étudiant par rapport à l’échéance d’un examen,

déni de grossesse d’une adolescente ou d’une jeune femme,

déni d’un amoureux enfermé dans une relation toxique,

déni d’un conjoint face à la dégradation des relations au sein de son couple,

déni de parents souhaitant pour leur enfant une réalité qui ne lui convient pas,

déni d’un chef d’entreprise face au risque de faillite,

déni d’une l’employée en proie au harcèlement dans son travail,

déni d’un malade par rapport à la gravité de son état.

déni des conditions de vie et de santé que nous faisons vivre à notre corps en le malmenant ou en niant ses besoins élémentaires,

déni par rapport à la mort d’un proche,

déni de responsabilité vis à vis de violences perpétrées,

déni de génocide ou d’écocide .

Ce ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres. Très peu d’entre nous peuvent dire qu’ils n’ont pas été ou ne sont pas concernés par ce mécanisme du déni, tant il est spécifique à l’espèce humaine. Et ce qui constitue le mécanisme du déni et en fait sa complexité c’est que, en toute bonne foi , nous n’appréhendons pas un aspect de notre réalité du fait de notre difficulté à nous y adapter.

Circonstances favorisant une réaction de déni

un état de choc

une intense souffrance psychique

Une situation d’isolement réelle ou imaginée

des peurs non conscientisées, une angoisse profonde

Un sentiment de culpabilité latent

Un sentiment d’obligation morale par rapport au fait de tenir un rôle particulier vis à vis des proches (famille, amis) ou de la société

Une fidélité à des valeurs inconscientes menant à une situation d’auto-sabotage

Une tendance à l’indifférence et à la banalisation du mal ( dans le cas du déni de génocide et d’écocide notamment)

Cette liste n’est nullement exhaustive et pourrait sûrement être enrichie ou approfondie. Ma démarche consiste à fournir des pistes de réflexion pour soi ainsi que dans le cadre d’ une activité d’accompagnement.

Il ne faut pas prendre le déni à la légère d’une part parce que ses conséquences peuvent être redoutables et d’autre part, parce que, la plupart du temps les personnes en situation de déni sont dans une détresse profonde dont elles n’ont pas forcément conscience.

Les circonstances favorisant une réaction de déni sont elles uniquement psychologiques ? N’auraient-elles pas aussi une composante sociétale ? Nos sociétés modernes favoriseraient-elles le déni plutôt que l’acceptation de la réalité ?

On peut effectivement se poser cette question par rapport au culte de la performance et de l’apparence, au jeunisme, à l’immersion de plus en plus prégnante du virtuel dans nos vies,à la banalisation de la violence au travers des séries TV et des jeux vidéos, à la préférence donnée aux machines et aux robots, à la facilité avec laquelle on peut désormais truquer la représentation de la réalité, etc…

Par ailleurs le peu d’intérêt et de réactivité des populations mondiales par rapport à la préservation de l’environnement, la protection des océans et des forêts tropicales (véritables poumons planétaires) , comparé à la soif de consommation de ces mêmes populations interpelle, tout autant que la prééminence de par le monde, des situations de conflit d’intérêts, de religions, d’égo face à l’urgence d’une union planétaire pour mettre en place les changements de civilisation qui s’imposent.

Dans mon prochain article il sera question d’un certain nombre de moyens permettant de sortir du déni car tout problème contient sa solution.

Des ressources à consulter pour approfondir le sujet :

le déni de burn out

https://www.psychologies.com/Travail/Souffrance-au-travail/Burn-out/Interviews/Deni-de-burn-out-pourquoi-certains-minimisent-leurs-symptomes

déni de grossesse : un déni du corps

https://www.ledauphine.com/france-monde/2018/11/10/bien-avant-le-deni-de-grossesse-un-deni-du-corps

Où en sommes nous de notre conscience écologique ?

https://www.cairn.info/revue-vraiment-durable-2013-2-page-15.htm#

© Myriam PAILLER – Tel : 06 14 49 60 44  // Sophrologue, relaxologue ,coach.

Les commentaires sont fermés.

© Entraide et Entrepreneurs | Mentions légales | Politique de confidentialité

Retour en haut ↑